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L’élevage ovin, apparaît en région Provence Alpes Côte d’Azur dès le néolithique. Depuis vingt siècles, les échanges inhérents aux transhumances vont transmettre un savoir faire fromager.
Le moyen âge est riche de témoignages quant à la place du fromage dans l’alimentation, où il est considéré comme une » viande blanche « , et dans la vie sociale.
Au 15ème siècle le lait de brebis est quasi exclusif et il existence de deux grands types de fromages, que nous retrouverons au fil des époques : le fromage au lait entier, égoutté en faisselle et les » séras » fabriqués à partir du petit lait résultant des premiers.
Les fromages étaient fabriqués en montagnes et descendus en vallée et en basse Provence. A cette époque, les fromages étaient de grosses pièces d’environ 1.5 kg.
Plus vont apparaître les fromages bleus, les fromages fermentés ainsi que les brousses.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, pour plusieurs raisons, le lait de vache va peu à peu remplacer celui de brebis. L’orientation de la filière ovine vers la laine puis la viande va rendre de plus en plus confidentielle la production de fromage.
Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques producteurs de fromages de brebis.
Les transhumances d’été et d’hiver sont apparues très tôt dans notre région. Ces échanges entre basse Provence, Dauphiné, Haute Provence et Italie ont marqué la vie des populations alpines et ont aussi permis de transmettre les techniques de fabrication fromagère …
Des raisons politiques vont amener à l’abandon progressif de l’élevage traditionnel ovin : C’est le cas notamment dans le Queyras, où le traité d’Utrecht (1713), interdisant les mouvements de transhumance inverse des bergers queyrassins dans le Piémont , et la politique forestière du XIXe siècle conduiront ceux-ci à se tourner vers la vache.
Pourtant, comme le dit Madame MEYER-MOYNE, dans son livre » Balade dans le Queyras » : » … jusque là, c’étaient les brebis qui avaient leurs préférences, car plus rustiques et mieux adaptées aux terrains en pente. Elles détruisaient la forêt et les pâturages. Petit à petit, les vaches prirent une plus grande importance et la production laitière devint abondante… » l’antériorité de l’élevage ovin ne fait aucun doute.
Si, après l’introduction de la vache, l’activité fromagère s’est organisée et développée autour des fruitières entre autres, la tradition fromagère ne date pas de cette époque dans le département des Hautes Alpes.
Le fromage en Provence avait non seulement une fonction économique mais remplissait également un rôle social :
Il servait de monnaie d’échange, on l’utilisait pour payer taxes et droits seigneuriaux et on l’offrait même aux notabilités pour une faveur à demander ou une démarche à accomplir.